Initiative du renvoi: les catholiques disent non à l'UDC
Les lois en vigueur permettent déjà aux autorités d’expulser hors de Suisse tout délinquant étranger, a indiqué vendredi la CES dans un communiqué. Ils sont les signes d’une «politique du symbole» qui esquive les questions juridiques et étatiques essentielles et difficiles à résoudre. Comment pouvons-nous améliorer la cohabitation des Suisses et des étrangers ? Quels devoirs incombent à l’Etat, à la société et aux immigrants en vue d’une intégration réussie ? Qu’entendons-nous par intégration et qu’est-ce qui constitue notre identité suisse ?
Climat hostile aux étrangersQuiconque évite ces questions importantes par des artifices juridiques non seulement n’y répond pas, mais instaure en Suisse un climat qui nuit à l’ensemble des étrangers et contribue, dans la problématique de la criminalité des étrangers, à l’enracinement de préjugés malsains.
Le contre-projet quant à lui n’est pas nécessaire car, dans les faits, il ne changerait quasiment rien à la situation juridique actuelle. Il correspond en grande partie à la pratique en cours. Contrairement à ce que suggèrerait l’acceptation du contre-projet, il existe déjà suffisamment de mesures pour renvoyer les étrangers condamnés.
Le contre-projet ne peut donc pas non plus être recommandé. Au cas où, lors de la votation, les deux projets récoltent une majorité de voix, le contre-projet est à privilégier dans la question subsidiaire.
Pour les questions sociales et juridiques, la CES se fait conseiller par sa Commission d’experts Justice et Paix. Un argumentaire détaillé des experts est à disposition sur le site de la Commission : www.juspax.ch.
- Pour connaître la positions des réformés, lire le papier, publié le 15 octobre : Les réformés rejettent l'initiative sur le renvoi, mais sont divisés sur le contre-projet.